Une échelle !

Au secours ! Me voilà prisonnière… Aujourd’hui, 3 décembre 2019, j’ai voulu participer à l’agenda ironique proposé par Carnets paresseux. J’ai suivi la procédure et, bien entendu, je me suis laissée prendre au piège ! Quelle idée aussi de faire une découverte de pages manuscrites aussi belles quand on a travaillé des années penchée sur des livres anciens dans une bibliothèque ! Quand j’ai ouvert la page de Gallica, tout de suite, avec mon esprit tatillon, j’ai voulu voir des détails de ces cartes magnifiquement travaillées… Malheur m’en a pris ! Je me suis retrouvée d’un seul coup enfermée sur le vélin, capturée par ces noms de villes, coincée en dessous d’un lion, d’un dromadaire, d’une licorne et d’autres chimères.

C’est sûr, c’est un très beau livre. J’aurais pu tomber plus mal… Mais bon, je n’ai rien à faire là ! Je n’aurais jamais dû céder à la curiosité et agrandir cette page pour admirer le travail du cartographe. C’est un peu comme si je m’étais penchée au-dessus d’un gouffre et que soudain j’avais été happée par l’image, précipitée dans un monde ancien que j’aime. Finalement, c’est de ma faute, cette histoire abracadabrante…

J’en ai assez de tourner en rond sur cette page. Il faut absolument que je sorte de là ! Demain, j’ai un rendez-vous que je ne peux pas manquer. Et puis que va-t-il se passer si je ne trouve pas le moyen de m’échapper d’ici ? C’est bientôt Noël… Je n’ai pas fini mes préparatifs. Le sapin est installé, mais il n’y a rien dessus ! Et les cadeaux ? Comment je vais faire ?

Ah ! je crois que j’ai une idée… Si ça marche, je pourrais sortir de ma prison cartographiée… Je reviens…

J’ai réussi ! Avec tous les traits qui étaient représentés sur la page, patiemment, j’ai pu fabriquer une échelle et je suis sortie du livre ! Remarquez, cela m’a pris pas mal de temps, puisque aujourd’hui, nous sommes le 10 décembre. Mes proches se sont beaucoup inquiétés. Mais bon, ce qui compte, c’est de pouvoir vous raconter cette histoire maintenant…