Qui se rappelle aujourd’hui Grazia Deledda, écrivaine sarde née en 1871, prix Nobel de littérature en 1926 ? Elle écrit son île natale avec un talent pictural. Ce sont les mots de cette grande dame que j’ai choisis pour débuter cette nouvelle rubrique sur les auteurs classiques.
“ Toute la montagne apparut recouverte d’un manteau violet de serpolet en fleur ; et, plus loin, les vallées très profondes et les hautes cimes vers lesquelles s’approchaient les voyageurs, enfouies sous le voile déchiré de la brume lumineuse, plongées dans des jeux d’ombre et de soleil, sous le ciel turquin où étaient peints des nuages étranges qui se dissipaient lentement, ressemblaient à un tableau d’une beauté incroyable, au rêve d’un artiste devenu fou.”
Extrait de Braises – Titre original : Cenere, 1904